LÆTITIA DE COZAR : Graphothérapeute, à Rouen

La Thérapie

Si les difficultés sont confirmées par le bilan effectué en amont, alors une série de séances peut être planifiée. Les thérapies comptent environ 20 séances, selon les difficultés de l’enfant et son rythme d’évolution. 

En graphothérapie, comme partout, les fake news circulent : en 3 séances on peut aisément faire écrire parfaitement une phrase à la plupart des enfants… et en poster les photos sur un réseau social !

Mais tel n’est pas mon but. Mon objectif est qu’à l’issue de la thérapie, votre enfant ou votre adolescent écrive bien et à une vitesse conforme à la moyenne lorsqu’il est en classe et qu’il a besoin de se concentrer sur autre chose que sur l’écriture. Or cela, évidemment, prend un peu plus de temps.

Une thérapie sur-mesure

Chaque thérapie est spécifique à chacun car les causes diffèrent d’un enfant à l’autre. Elles peuvent ainsi être techniques, physiques ou psychologiques et se cumuler.

Concrètement, au cours de la thérapie il ne s’agira pas de faire des « lignes » car cela détournerait encore plus de l’écriture, l’enfant en difficulté. L’approche est ludique avant tout, mais technique sans en avoir l’air. L’enfant reprend ainsi plaisir à utiliser le crayon dans un premier temps.

Au cours de ces jeux, nous travaillons selon les besoins et selon l’âge : la détente afin de ne plus être crispé sur l’outil, le réapprentissage des formes et des gestes, le positionnement de la main et du corps, … ainsi que la confiance en soi bien souvent.

Deux grands axes de travail

Concernant la thérapie, deux pôles se conjuguent.

D’une part, celui de l’élève. De ce point de vue la thérapie doit être ludique, elle doit s’adapter au maximum à ses centres d’intérêt afin que le plaisir d’écrire lui vienne ou lui revienne.  Ce que nous faisons en séance ne doit pas s’assimiler, dans son esprit, à  un travail scolaire ; c’est pourquoi nous écrivons beaucoup, mais, par exemple, ne faisons jamais de lignes !

Du point de vue du thérapeute, en revanche, le travail est au contraire très sérieux : il s’agit tout d’abord d’établir un processus entièrement personnalisé qui, à partir des exercices proposés, va solutionner les différentes difficultés spécifiques de l’élève, et ce sous tous les points de vue, notamment :

  • Techniques (tenue du stylo, position des mains,..),
  • Graphiques (formes, ligne…),
  • Psychologiques (se réconcilier avec l’écrit, gérer le stress, la projection de soi-même…),
  • Respiratoires.

Trois phases essentielles

La thérapie se déroule en 3 phases :

  1. Comprendre : l’élève prend conscience de ce qui entrave son écriture et comprend ce qu’il peut améliorer.
  2. Apprendre : réintroduire les bonnes pratiques, les connaître et savoir les exécuter.
  3. Automatiser : Maîtriser les gestes pour les réaliser spontanément, sans aucune réflexion, dans le cadre scolaire notamment. Moins spectaculaire que les 2 premières phases (l’élève comprend ce qui ne convient pas puis apprend à faire ce qu’il convient) la troisième phase est la plus fondamentale pour que les progrès soient définitifs, sans quoi les progrès d’un jour seront sans lendemain.

Et comment cela se passe ?

Les séances durent 40 minutes et sont, si possible, hebdomadaires.

Chacune d’entre elles est composée de différentes séquences au cours desquelles nous varions les supports (papiers divers, tableau…) et les outils (pinceau, crayon, craie…) selon les besoins de chacun.

Pour l’élève, elle sera au maximum ludique afin que l’écriture soit perçue comme un plaisir et qu’il se réconcilie avec cette activité.

A l’issue des séances, il n’y aura pas de travail à faire à la maison ! D’expérience cela serait totalement contre-productif : cela fâche encore davantage l’enfant avec l’écrit, implique la famille là où il faut au contraire qu’il prenne en charge ses progrès par lui-même en étant responsable.

Ainsi, soyez assuré que lorsqu’il écrira en classe il tentera au maximum d’appliquer ce que nous aurons vu ensemble, et c’est ainsi qu’il y aura des progrès sensibles et définitifs.